Le mélèze
L’arbre existe, avec ou sans nous. Il n’existe pas pour nous servir. À nous d’apprendre à nous en servir au mieux.
Il n’y a pas un arbre qui présente naturellement toutes les qualités que nous pourrions en attendre.
Chaque bois, chaque essence a ses caractéristiques, qui deviennent toutes qualités si nous sommes capables d’en avoir le bon usage.
Tous les arbres sont beaux. Tous peuvent nous être utiles.
Caractéristiques
Le mélèze est un bois dense, solide et très résistant. Fruit d’une croissance lente, il est le bois de conifère le plus dur et le plus résistant en extérieur. Sa belle densité pour un résineux (600 kg/m3) lui confère d’excellentes caractéristiques mécaniques et une résistance naturelle aux intempéries et à l’attaque des champignons (si purgé d’aubier).
C’est un bois qui se travaille sans trop de difficulté, son usinage est normal mais son collage peut être compliqué par la présence de résine. Il peut fendre au clouage. Sa teinte chaleureuse varie du jaune orangé au brun rose à rougeâtre, et grisaille avec le temps.
Son grain est fin et régulier et son fil droit sans contrefil. C’est un bois homogène qui présente des petits nœuds sains et adhérents.
Particularité : la stabilité du bois de mélèze est bonne en altitude, mais peut parfois laisser à désirer en plaine ou dans les régions où l’hygrométrie peut être très basse pendant plusieurs semaines.
Son usage actuel
Utilisé pour l’intérieur et l’extérieur, le mélèze présente de nombreuses qualités. En intérieur, on l’utilise pour la fabrication d’escaliers, de planchers, de lambris et de meubles.
En extérieur, c’est un bois de référence en raison de sa résistante naturelle. Il convient pour les menuiseries comme les fenêtres, les volets et les portes. Il est également utilisé en charpente, en structures porteuses, en bardage, en bardeaux de toiture et en lames de terrasse. On peut l’utiliser pour la plupart des constructions extérieures, garde-corps, poteaux, pavés en bois. Il sert aussi pour la fabrication de traverses de chemin de fer.
Son usage d’antan
Dans les Alpes, le mélèze fait partie du paysage architectural depuis longtemps.
Dans le bâti traditionnel de chalets, on le trouve sous forme de fuste (technique de mur par empilement de troncs), en bois debout carré ou rond (appelé aussi le pavé queyrassin) ou dans les charpentes traditionnelles.
Qualifié d’imputrescible, on l’utilisait dans la construction navale ou pour la fabrication de fontaines.
Son habitat
Essence issue des montagnes d’altitude, on retrouve majoritairement le mélèze dans les Alpes et le Massif central.
C’est une espèce pionnière qui pousse en altitude, de préférence entre 1200 et 2400 m. Le mélèze supporte à peu près tous types de sols, à la condition qu’ils soient bien drainés et frais. Il a besoin de lumière et d’une atmosphère plutôt sèche. Il résiste très bien au vent et au froid ( -30°C).
Descriptif botanique
Le mélèze a une belle silhouette conique aux branches retombantes et au tronc droit. C’est un arbre à la croissance lente qui peut atteindre 20 à 40 m de hauteur, un diamètre de 1 m et vivre jusqu’à 600 ans.
Son écorce est grise et brun rougeâtre, d’abord lisse, puis se fendant en plaques.
C’est le seul conifère d’Europe à posséder un feuillage caduc. En automne, ses aiguilles souples groupées en touffes prennent des teintes vives roux orangé avant de tomber.
Ses fruits, des cônes ovales de petite taille aux écailles imbriquées, ornent les rameaux effeuillés durant tout l’hiver.
ll y a malaise à utiliser les mélèzes du Nord. Le mélèze d’ici est à son aise en extérieur comme en intérieur.